jeudi 6 octobre 2011

Étape du 5 octobre 2011 : TARFAYA-TAN.TAN-ZAGORA


La nuit a été calme dans son ensemble avec les habituels ronflements des uns et des autres. Au lever cependant, les traits sont tirés, et les baillements répétés. Le petit déjeuner est frugal.

Après le briefing, petit QCM portant le côté technique de notre activité aéronautique, et en anglais SVP.
Décollage sur la piste cahoteuse, courte, avec des avions un peu trop chargés, mais cela passe sans problème.


Cap sur TAN- TAN pour un refuelage (45 minutes de vol), avec survol maritime à basse altitude, survol des routes pour essayer de lire les panneaux, ce que nous arrivons à faire sans problème.

Petit détour au dessus d'un lac salé, où nous effrayons quelques flamants roses.
Après Tan-Tan, route vers l'intérieur des terres, où nous survolons des paysages grandioses,mais désertiques. Çà et là, quelques oasis.


La frontière algérienne est toute proche, et nous pouvons observer quelques miradors sur les crêtes.
Après 2h30 de vol, arrivée sur ZAGORA, en plein désert. La piste fait 3km de long.
Tout au long du voyage, nous avons rencontré les thermiques, générateurs de turbulences mais pour corser le tout, nous faisons du vol sur crêtes, le bord de notre aile à quelques mètres de la montagne. Décor de Far West.
A l'arrivée, thé et patisseries.


Nous n'étions cependant pas au bout de nos surprises. Le ciel s'est obscurci, brutalement, mais sur un fond marron.

La tempête de sable fonçait sur nous, des vents violents l'accompagnaient (120 km/h). Quelques minutes plus tard, pluie cinglante avec de gros grêlons. Et la valse des avions sur le tarmac a commencé. Tout le monde s'est précipité, sans réfléchir. En moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire, nous étions trempé, et le combat avec la nature déchainée a commencé. Il fallait empêcher les avions de s'entrechoquer, mais en même temps penser à se protéger.
Cela n' a duré que quelques minutes, mais chacun gardera dans sa tête ces quelques images de furie.
Le pire n'était pas pour nous au sol. Il y avait quatre avions en l'air, au moment où tout s'est déclenché. Ceux là non plus n'oublierons pas leur vol dans les nuages , le vent les brinquebalant dans tous les sens et leur atterrissage, très fortement applaudi par nos tous qui les attendions.
Sept avions sont restés bloqués à Tan-Tan, par manque d'essence, mais n'auront pas de regrets, face à tout ce qui s'est passé en cette fin d'après midi.
Il a fallu se changer avant de monter dans les taxis, et le trajet sur l'hôtel a été quelque peu cahotique avec les oueds débordants de tout côté. Dire que quelques minutes auparavant, nous les survolions, complètement secs.
L'hôtel a lui aussi subi de gros dégâts, et il fallu attendre avant de pouvoir intégrer nos chambres.
Vous comprendrez aisément que toutes les épreuves prévues ce jour ont été annulées.

En fait quelle importance, quand on vient de vivre ce qui vient de se passer.

A demain pour une étape très courte.

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