mardi 11 octobre 2011
lundi 10 octobre 2011
Étape du 09/10/11 : CASTELLON DE LA PLANA –TOULOUSE LASBORDES
Le lever est un peu plus difficile que les autres jours, peut-être parce que nous n'avons pas envie de rentrer au bercail.
Une première option est évoquée par les organisateurs : déroutement sur Biarritz et retour sur Toulouse. Deuxième option : passage au dessus des Pyrénées. C’est cette solution qui sera retenue par tous les concurrents.
Avant le départ, petit QCM sur l’histoire de l’aviation, et puis vogue la galère… Derniersurvol espagnol par Zarragossa et Huesca,avec de la neige sur les sommets
et descente rapide vers la plaine toulousaine. Un peu de repos avant la remise des prix.
Comme nous nous en doutions, nous gardons la même place, mais l’important pour nous, ce sont toutes ces images que nous garderons en mémoire, ces vols au ras des flots, ces survols de montagne, et cette formidable ambiance entre gens qui partagent la même passion.
Qui sait, peut-être à l’année prochaine ?
1) FÈS-MURCIA SAN JAVIER
Le lever est très matinal, en raison de la longueur de l’étape et du décalage horaire entre le Maroc et l’Espagne.
Une épreuve de reconnaissance de photographies (4 photos) entre Almeria et Murcia est au programme.
Avant cela, nous aurons le plaisir de voler encore une fois au dessus de l’Atlas,
avec un temps fantastique. Le passage de la côte déclenche un petit pincement au cœur, car nous quittons l’Afrique.
Le survol maritime est monotone, bien que revêtu de nos gilets de sauvetage, au cas où !
L’arrivée sur la côte Espagnole est toujours aussi peu engageante avec ses hectares de serres,
à perte de vue, et ses éoliennes.
Mais passé le point Sierra d’Almeria, nous ouvrons grand les yeux, pour essayer de localiser les photographies. Survol entre mer et petite montagne, légèrement secoué. Les prises de vue sont difficiles à localiser. (Nous n’en trouverons d’ailleurs qu’une seule sur les quatre).
2) MURCIA SAN JAVIER- CASTELLON
Murcia nous fait reprendre contact avec l’Europe avec toutes les tracasseries administratives, plus une épreuve de consommation, avant remplissage des réservoirs (qui sera malheureusement annulée, alors que nous avions des chiffres très proche de la valeur annoncée). Dépôt de plan de vol par ordinateur au langage anglo-espagnol.
Départ vers Castellon avec une épreuve d’atterrissage de précision. Le survol du trait de côte est agréable dans un air calme cette fois ci.
A l’approche, c’est un peu la pagaille avec l’arrivée des avions du rallye et des largages de parachutistes.
En finale, soleil dans les yeux, ma précision d’atterrissage fut mauvaise, et bien sur des pénalités à la clé.
Le soir, paella rituelle,
et à la publication des résultats, nous stagnons toujours à la même place (11e sur 17).
A part ça la vie est belle
Daniel le barbu hibérique
Etape du 06/10/11 ZAGORA-OUARZAZATE
Au petit matin, nous découvrons une autre ville que celle vue hier au soir sous la tempête. Les rues sont couvertes de boue, de cailloux et ruissellent encore un peu.
Du haut de l'hôtel, nous découvrons des palmeraies à perte de vue, avec des couleurs très vives, de celles que l'on observe après les gros orages.
Nous devions faire une escapade en 4*4 vers les portes du désert, mais les routes sont vraiment impraticables. Alors nous rejoignons l'aéroport, prenons le temps de sécher les avions.
Le vol ne dure qu'une petite heure, et nous sommes heureux de retrouver les quelques avions qui étaient restés bloqués à TAN-TAN. Refuelage à la queue leu-leu.
L'après midi nous appartient enfin pour un repos bien mérité, les uns faisant une grande sieste, les autres bronzant au bord de la piscine, et les plus courageux sont allées se promener du côté de la vieille ville de OUARZAZATE, aux murs de couleur ocre.
Un vol de cigognes vient nous saluer dans un ciel de grande limpidité.
Petit clin d'œil en terre d'islam.
Pas de résultat à annoncer, en raison de l'absence d'épreuve. Nous filons tous au lit après un repas marocain, fort animé du fait des évènements de la veille.
dimanche 9 octobre 2011
Le ressenti de la ville de Ouarzazate fut empreint de sérénité. Le panorama alentour
offre des palmeraies incitant au calme, à la méditation et à la volupté des plaisirs orientaux.
Il nous fallut pourtant quitter cette cité en direction d’Erachidia dans une lumière limpide.Très vite nous atteignîmes l’oued nourricier, ponctué de tendres palmeraies. Le parcours paresseux du cours d’eau commanda notre trajectoire et quand sa largeur fut trop étroite nous fûmes contraints de monter vers 5000 pieds où un autre TB20 nous attendait pour faire un vol patrouille.
Pour compléter la dose d’émotions fortes, j’amenais mes passagers faire du vol de pente à la verticale des crêtes pour frayer avec les ascendances thermiques.
Nous l’estimons à 53°.
Daniel le berbère barbu
2) ERACHIDIA –FÈS
Les pleins sont faits rapidement. Les discussions vont bon train entre les différents équipages pour savoir ce que les uns et les autres ont donné aux épreuves des flèches.Visiblement, nous n’avons pas été brillants, et nous cherchons à comprendre pourquoi, afin d’espérer améliorer pour le futur. La valeur à trouver était de 30° (mauvaise appréciation de notre due aux erreurs de paralaxe)
Nous sommes sur un haut plateau, et bien que la longueur de la piste soit suffisante, il faut un peu plus de temps que d’habitude pour que notre avion s’élève dans les airs.Il nous faut passer quelques sommets, et le jeu consiste à se faire porter par les airs au dessus des crêtes pour monter encore plus vite.
Les paysages sont fascinants, faits de couleurs tranchées, allant du plus pâle au plus vif.
Le bleu des lacs affronte le jaune, l’ocre, le marron des montagnes. Par ci, par là, quelques tâches vertes à fond de vallée, nous indiquant la présence d’eau et de ce fait de cultures. On se dirige vers le nord, la température descend un peu, et nous voyons apparaître quelques arbres à flanc de montagne.
Arrivée dans le désordre à Fès, malgré la présence de contrôleurs, mais c’est devenu presque une habitude. Cela nous manquerait si cela n’était pas le cas.
« Petit jaune » et saucisson dès que les avions sont posés. C’est devenu une habitude, et tout le monde y a pris goût.
Un bus nous a attendait pour nous mener dans une immense brasserie (et oui, nos amis musulmans distillent le houblon pour en faire de la bière, à destination de l’Afrique, de l’Europe, et même de la Chine).
A notre arrivée, des danseurs et chanteurs nous ont entonné des chants lancinants, parfois très rythmés, accompagnés de danses où les raideurs ne sont pas de rigueur. Qui plus est, la troupe n’était pas jeune, mais leur fougue nous a envouté.
Repas arrosé (bière, vins et un peu d’eau, le tout produit par le même groupe), et on ne peu plus copieux : pastilla, crudités, méchoui, et pâtisseries. Notre table a été fort remarquée.
Visite de la brasserie, intéressante,
mais la fatigue nous a gagnés, très vite et après la douche rituelle, le lit nous a ouvert ses bras pour un repos bien mérité.
Oubliés les calculs de consommation, l’orientation des fléches , et tous les QCM. Tout cela n’a aucune espèce d’importance face à la grandeur des paysages et au bonheur de pouvoir se comparer aux oiseaux.
jeudi 6 octobre 2011
Etape du 04/10/11 ESSAOUIRA-TARFAYA (CAP JUBY)
C'est bien sur une des étapes fortes de ce rallye. Nous allons tous nous poser sur ce terrain ouvert une fois par an à l’occasion du passage du rallye. Mais la route est longue depuis ESSAOUIRA, en passant par AGADIR.
Survol côtier et des dunes à des altitudes inavouables en France. Qui plus est la météo est clémente, sans vent ni turbulences.
Bien sur, nous avons droit à quelques épreuves , sans quoi le rallye ne serait pas ce qu’il est : reconnaissance d’orientation magnétique de flèches, de l’angle le plus petit les unissant , de leur distance par rapport à leur milieu, et puis de la détermination de l’orientation magnétiqued’une ligne unissant le milieu des flèches, tout cela dans un laps de temps assez court.
Mais là n’est pas le plus important, Nous attendons tous l’atterrissage à CAP JUBY, sur une piste faite de sable et de coquillages concassés et tassés, d’à peine 700m de long.
Ventarrière,étape de base, dernier virage et enfin le toucher dans un nuage de sable, en visant au mieux le seuil de piste, sous peine de remettre les gaz.
Nous avons vraiment l’impression de revêtir les vestes en cuir de nos anciens et leurs casques à la différence près que nos avions sont suréquipés par rapport aux leurs, et qu’il nous est difficile de nous perdre dans les brumescôtières. Malgré tout, nous sommes fiers de marcher sur leurs pas, et aussi de pouvoir les imiter.
Autre différence notable: après chaque vol le rituel apéritif est respecté, sur les ailes de nos avions.
Accueil toujours aussi chaleureux, avec thé à la menthe et pâtisseries.
Nous rejoignons notre couchage, une grande tente sur le sable, face à la mer. Chacun récupère un matelas, s’installe comme il peut.
Mais ne nous plaignons pas, nous pouvons prendre une douche de fortune. Repas servi comme il se doit en plein air (humide) et au lit.
Après le repas, remise du matériel scolaire et informatique aux enfants de TARFAYA, soit 150KG
.
Nous sommes déçus ce soir. De la deuxième place, nous descendons à la onzième place, pour un problème d’incompréhension de règlement. Tant pis nous nous rattraperons demain, lors de notre remontée vers le MOYEN ATLAS.
Les pilotes de la LIGNE avaient eux aussi, parfois, quelques faiblesses. Et bien nous également.
A demain