dimanche 9 octobre 2011

Etape du 07/10/11 OUARZAZATE-ERACHIDIA-FÈS

1)OUARZAZATE-ERACHIDIA

Le ressenti de la ville de Ouarzazate fut empreint de sérénité. Le panorama alentour

offre des palmeraies incitant au calme, à la méditation et à la volupté des plaisirs orientaux.

Il nous fallut pourtant quitter cette cité en direction d’Erachidia dans une lumière limpide.

Au décollage nous eûmes l’autorisation de contourner la ville en direction du lac pour un vol à très basse hauteur. L’eau, miroir d’acier, reflétait le ciel et les sirènes des lieux, fascinantes, nous attiraient. L’avion stabilisé à quelques pieds au dessus de l’eau semblait glisser sur ce coussin hydraulique.


Les grenouilles refusaient obstinément de sauter! Quelques îlots nous forçaient à virer à plat pour les contourner.Sur les berges quelques habitations indifférentes à notre délire.


Très vite nous atteignîmes l’oued nourricier, ponctué de tendres palmeraies. Le parcours paresseux du cours d’eau commanda notre trajectoire et quand sa largeur fut trop étroite nous fûmes contraints de monter vers 5000 pieds où un autre TB20 nous attendait pour faire un vol patrouille.

Pour compléter la dose d’émotions fortes, j’amenais mes passagers faire du vol de pente à la verticale des crêtes pour frayer avec les ascendances thermiques.


Le panorama est gigantesque, majestueux et les couleurs pastel. La créativité de la Nature est sans limite, forçant le respect et l’amour de la terre. L’attendrissement devant ces images le dispute à la gêne d’être là et du tumulte ainsi créé. Nous avons sous nos yeux l’éternité que nous traversons à 250 km/h.

Arrivée à Zagora épreuve d’évaluation d’angle entre deux segments.

Nous l’estimons à 53°.

Daniel le berbère barbu



2) ERACHIDIA –FÈS

Les pleins sont faits rapidement. Les discussions vont bon train entre les différents équipages pour savoir ce que les uns et les autres ont donné aux épreuves des flèches.Visiblement, nous n’avons pas été brillants, et nous cherchons à comprendre pourquoi, afin d’espérer améliorer pour le futur. La valeur à trouver était de 30° (mauvaise appréciation de notre due aux erreurs de paralaxe)

Nous sommes sur un haut plateau, et bien que la longueur de la piste soit suffisante, il faut un peu plus de temps que d’habitude pour que notre avion s’élève dans les airs.Il nous faut passer quelques sommets, et le jeu consiste à se faire porter par les airs au dessus des crêtes pour monter encore plus vite.

Les paysages sont fascinants, faits de couleurs tranchées, allant du plus pâle au plus vif.

Le bleu des lacs affronte le jaune, l’ocre, le marron des montagnes. Par ci, par là, quelques tâches vertes à fond de vallée, nous indiquant la présence d’eau et de ce fait de cultures. On se dirige vers le nord, la température descend un peu, et nous voyons apparaître quelques arbres à flanc de montagne.

Arrivée dans le désordre à Fès, malgré la présence de contrôleurs, mais c’est devenu presque une habitude. Cela nous manquerait si cela n’était pas le cas.

« Petit jaune » et saucisson dès que les avions sont posés. C’est devenu une habitude, et tout le monde y a pris goût.

Un bus nous a attendait pour nous mener dans une immense brasserie (et oui, nos amis musulmans distillent le houblon pour en faire de la bière, à destination de l’Afrique, de l’Europe, et même de la Chine).

A notre arrivée, des danseurs et chanteurs nous ont entonné des chants lancinants, parfois très rythmés, accompagnés de danses où les raideurs ne sont pas de rigueur. Qui plus est, la troupe n’était pas jeune, mais leur fougue nous a envouté.

Repas arrosé (bière, vins et un peu d’eau, le tout produit par le même groupe), et on ne peu plus copieux : pastilla, crudités, méchoui, et pâtisseries. Notre table a été fort remarquée.

Visite de la brasserie, intéressante,

mais la fatigue nous a gagnés, très vite et après la douche rituelle, le lit nous a ouvert ses bras pour un repos bien mérité.

Oubliés les calculs de consommation, l’orientation des fléches , et tous les QCM. Tout cela n’a aucune espèce d’importance face à la grandeur des paysages et au bonheur de pouvoir se comparer aux oiseaux.

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